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Une nouvelle école pour de meilleures opportunités

La 11ème école de l’Association Nai Qala améliorera les conditions d’apprentissage de plus de 300 enfants.

Le 23 novembre 2019, les clés de l’école d’Anda ont été remises officiellement au directeur de l’école. L’objectif du projet de Nai Qala a été pleinement atteint, celui de remettre à la communauté une nouvelle école bien équipée qui favorise l’accès à une éducation de qualité et améliore les possibilités d’apprentissage pour plus de 300 filles et garçons en âge scolaire. 

La nouvelle école du village d’Anda permettra aux enseignants et aux élèves de bénéficier d’installations et d’équipements adéquats qui créent un environnement de travail et de loisirs propice à l’étude et au développement personnel de chacun.

Un impact direct sur le programme scolaire

Dans les régions montagneuses du centre de l’Afghanistan, les écoles en plein air sont obligées de fermer tôt et pendant de longues périodes en raison de fortes chutes de neige ou de pluie, ce qui compromet l’achèvement du programme scolaire annuel. En Afghanistan, l’école commence habituellement en avril et se termine en novembre, mais pour de nombreuses écoles qui n’ont pas de bâtiment approprié, le programme peut commencer seulement en mai ou en juin. Il en sera de même à la fin de l’année, si l’hiver arrive plus tôt que d’habitude, ces écoles s’arrêteront déjà en octobre, ce qui rendra très difficile pour les enseignants et les élèves de terminer le programme annuel.  La nouvelle école d’Anda est prête à être utilisée par les enfants qui ont étudié jusqu’à présent sous la pluie, la neige, la chaleur du soleil ou sous le vent, assis sur un sol souvent humide. Le nouveau bâtiment d’Anda, avec ses 6 salles de classe, permettra de respecter le plan annuel d’éducation quel que soit le temps.

Un nouveau pôle d’attraction

Un bâtiment scolaire représente une ouverture à de nouvelles opportunités pour la communauté d’Anda. Avec une construction correcte, la communauté peut demander en toute confiance au gouvernement et aux ONG un soutien éducatif. Un bâtiment est une garantie que le matériel peut être conservé et entretenu avec soin. Les ONG et le gouvernement sont plus enclins à apporter plus de livres, de papeterie, de matériel scientifique ou d’équipement. L’expérience d’autres écoles a également montré qu’une nouvelle école n’est pas seulement un encouragement pour les enfants, mais aussi pour les enseignants qui, en l’absence d’une école appropriée, affichent un absentéisme élevé et une tendance à quitter leur emploi. Une école bien établie est donc une motivation pour les organisations gouvernementales et non gouvernementales à l’inclure dans leurs programmes de développement et à assurer la formation et le soutien des enseignants.

Effets inattendus de la construction

L’école d’Anda a réuni une communauté très traditionnelle et divisée qui n’a jamais pu bénéficier d’un projet de développement concret. Pendant un an, Nai Qala s’est activement engagé avec eux, les a responsabilisés et encouragés. Pour la première fois, la communauté d’Anda a travaillé ensemble sur un objectif commun dont chacun a pu bénéficier avant, pendant et après les travaux de construction. Lors de l’inauguration, les clés du bâtiment ont été remises au directeur de l’école en présence de la communauté qui a créé un comité de pilotage pour la protection et l’entretien de l’édifice. La viabilité de l’école dépend de la participation de toutes les parties prenantes, des autorités régionales, de la communauté, des parents, des enseignants et des élèves. L’école d’Anda fait désormais partie intégrante du plan national d’éducation et bénéficiera, à l’avenir, d’une gestion dans le cadre de la norme définie par le Ministère de l’éducation.

Début des travaux à Anda

Une cérémonie officielle pour célébrer le début d’un nouveau projet de construction et marquer l’empreinte de Nai Qala par un symbole fort

L’inauguration officielle du début des travaux de la nouvelle école d’Anda s’est déroulée au mois de mai en présence des autorités et de la population locale, des parents, des étudiantes et étudiants. Cet événement représente bien la philosophie de notre association.

La construction d’une école est un pas important pour l’acquisition, par les jeunes filles et garçons, des connaissances nécessaires à leur avenir, mais c’est surtout une magnifique occasion de promouvoir le développement d’une région, les changements de mentalité entre femmes et hommes vers une meilleure égalité des chances, et ceci de manière durable. A travers ce nouveau projet, Nai Qala poursuit son engagement pour créer un impact progressif, mais profond qui influencera les interactions entre les femmes et les hommes.

Les filles démarrent symboliquement la construction

En proposant que le premier coup de pioche de l’école soit donné par deux jeunes étudiantes, Nai Qala tient à montrer l’importance des femmes dans la communauté. C’est un simple geste, mais qui est un symbole important pour l’engagement et le rôle des femmes dans la société afghane et leur dignité.

C’est par des actions simples lors d’événements solennels devant toute la communauté que Nai Qala poursuit ses buts d’améliorer l’image de la femme et montrer à la société que celle-ci ne pourra se développer qu’avec l’apport des femmes.

Le projet vient de débuter et il devrait se terminer en novembre avant l’arrivée de la neige.

Une nouvelle école pour Sokhtagi

Une éducation de qualité, des conditions d’apprentissage améliorées et une augmentation des inscriptions : des objectifs largement atteints pour le projet de Sokthagi.

Inauguration

Le 27 août 2018, des centaines d’écoliers et de villageois de Sokhtagi se sont rassemblés sous un soleil de plomb afin d’inaugurer ensemble la nouvelle école. Cet évènement n’a pas été seulement un moment de célébration, mais surtout l’occasion pour Nai Qala de remettre le projet à la communauté, aux anciens, aux écoliers et à leurs parents, ainsi qu’aux autorités locales et provinciales. L’invitation de Nai Qala a été honorée par de nombreux officiels, dont le gouverneur et le ministre provincial de l’éducation. La cérémonie a été organisée par Nai Qala qui en a délégué une partie à un comité local composé d’écolières et de représentants de la communauté.

La cérémonie s’est déroulée de façon très harmonieuse, mélangeant des parties officielles avec des discours et des moments récréatifs : un musicien jouant du dambura, des chansons et des poèmes spécialement créés pour l’événement et présentés par certaines élèves. Une petite délégation d’écolières de Zeera Gag, un village où Nai Qala a construit une école en 2015 a même pris la route plus de 5 heures pour apporter un message d’encouragement à leurs pairs de Sokhtagi.

Le projet

Mais refaisons un petit saut en arrière : la première pierre a été posée le 6 septembre 2017 devant les écolières, le corps enseignant, les villageois et les autorités locales. L’objectif principal du projet était de fournir une éducation de qualité, d’améliorer les conditions d’apprentissage et d’accroître les inscriptions des filles et des garçons en construisant un bâtiment scolaire entièrement équipé pour 530 écoliers.

Dès la signature de l’accord de projet, les gens ont été impatients de voir la construction de l’école commencer. La consultation et la coordination avec la communauté étaient des priorités pour Nai Qala avant et pendant la construction – et aujourd’hui encore alors que l’école accueille déjà ses élèves. Le choix du site, puis la qualité des matériaux de construction et l’importance de l’entretien ont été régulièrement discutés avec les aînés de la communauté. Afin de rassurer les autorités provinciales et Nai Qala de la sécurité et de l’entretien du bâtiment scolaire après l’achèvement des travaux, les membres de la communauté se sont présentés avec enthousiasme pour contribuer, selon leurs capacités, non seulement à la construction, mais aussi à l’entretien futur. Dans le cadre de l’accord avec l’entreprise de construction, une main-d’œuvre non qualifiée pour les travaux de construction a été embauchée localement afin de compléter le contingent de travailleurs qualifiés recrutés dans d’autres régions.

Compte tenu de l’enthousiasme de la communauté et de l’engagement de Nai Qala en faveur d’un travail de qualité, le gouvernement provincial a inclu le bâtiment de l’école Sokhtagi dans son plan de développement et a pris en charge le processus d’enregistrement. La gestion des écoles et l’entretien des bâtiments ont été coordonnés avec les autorités locales et provinciales.

Le projet a été mis en œuvre conformément au calendrier et aux spécifications prévues, et s’est terminé presque une année, jour pour jour, après le début des travaux. Le résultat est un bâtiment scolaire de 16 pièces, dont 9 salles de classe pour 530 élèves, un laboratoire et une salle d’informatique, une bibliothèque, deux salles pour l’administration et deux salles de stockage. Le projet a atteint tous les objectifs stipulés dans la proposition initiale et Nai Qala est très fière de fournir un environnement scolaire digne aux écoliers de la communauté de Sokhtagi.

Le futur

Au lendemain de l’inauguration de l’école, une équipe conjointe d’employés de Nai Qala, de membres de la communauté, du ministère provincial de l’Éducation et de bénévoles du Rotary club de Kaboul a passé en revue la construction et confirmé qu’elle a été réalisé dans les délais prévus et que le projet a atteint tous ses objectifs. Les membres de l’équipe se sont entretenus avec la communauté bénéficiaire, les parents d’enfants d’âge scolaire et les autorités provinciales au sujet du résultat du projet. Les interlocuteurs ont exprimé leur entière satisfaction et leur joie, et se sont engagés à prendre toutes les mesures nécessaires pour maintenir le bâtiment scolaire dans les meilleures conditions possibles. « Avant même la remise de l’école, nous en parlions comme si c’était la nôtre. Maintenant, c’est vraiment la nôtre. Toute la province nous observera. Nous devons leur montrer que nous pouvons entretenir notre école et tout son équipement – et nous pouvons le faire parce que nous travaillons tous ensemble aujourd’hui. Ce n’est qu’un début pour nous »a déclaré un dirigeant de la communauté.

Afin d’assurer la durabilité du projet, Nai Qala a consulté tous les intervenants pour obtenir leur accord. En réponse, le gouvernement central a inclus l’école dans son plan national de développement de l’éducation et s’est engagé, par écrit, à gérer l’école conformément au programme scolaire national, aux normes éducatives et au matériel pédagogique. Le gouvernement assurera un suivi auprès de la communauté pour s’assurer que le bâtiment est bien entretenu et fournira un petit montant d’aide financière pour les réparations en cas de dommages causés par la neige ou le vent.

La communauté a mis en place un comité de protection de l’école pour superviser le projet et s’occuper de l’entretien en cas de dommages. Elle s’est également engagée à embaucher des enseignants supplémentaires au cas où le gouvernement n’en affecterait pas suffisamment.

La construction et l’équipement complet de l’école de Sokhtagi a été saluée par la communauté locale et les bénéficiaires du projet (élèves et parents d’élèves), les représentants du ministère national de l’éducation, le directeur du ministère provincial de l’éducation et le président du conseil provincial. Nai Qala a appris que la construction de l’école avec toutes ses installations, y compris les ordinateurs pour la formation, dans cette partie reculée du pays était un rêve qui est devenu réalité grâce à l’association et à ses donateurs.

Le ministère de l’éducation et le ministère provincial de l’éducation ont remercié Nai Qala d’avoir mis en œuvre une partie de son plan de développement qui exigeait une somme importante d’argent et des efforts techniques. Les autorités ont promis de s’occuper de l’entretien et de la gestion de l’école, y compris l’affectation des enseignants.

Impact

De nombreux indicateurs tangibles attestent du succès du projet. Le nombre initial d’écoliers inscrits a augmenté significativement car les parents sont désormais assurés de la sécurité de leurs enfants. De plus, de nombreuses filles qui avaient quitté l’école parce qu’elles devaient parcourir de longues distances à pied pour recevoir un enseignement dans un environnement de qualité médiocre ont repris leurs études en rejoignant une classe de l’école ou dans un cours d’enseignement communautaire afin de pouvoir rejoindre les classes de l’école de Sokhtagi. Après seulement quelques semaines de fonctionnement, on peut déjà constater un baisse importante du taux d’absentéisme. « Nous ne sommes plus distraites par le bruit », « Nous avons les mêmes conditions d’apprentissage qu’à Kaboul ou Bamyan », « Nous n’avions jamais imaginé qu’une telle construction puisse exister » sont des messages que l’on peut désormais entendre souvent à Sokhtagi.

Les villageois ont décidé de permettre aux garçons, qui devaient parcourir de longues distances à pied pour aller à l’école dans d’autres localités, de rejoindre les filles à l’école de Sokhtagi où des classes mixtes seront créées.

L’arrivée d’un bâtiment scolaire a un impact sur la durée de l’année scolaire : en raison des fortes pluies ou de la neige, les cours n’avaient simplement pas lieu, raccourcissant d’une durée non négligeable la couverture du programme scolaire. Les enseignants ne pouvaient pas suivre le programme annuel car les cours se déroulaient en plein air et étaient impossibles pendant les fortes pluies ou les chutes de neige. Le projet permettra donc aux enseignants et aux élèves de terminer le programme scolaire dans des classes situées à l’intérieur sans devoir compter avec des conditions météorologiques extrêmes

L’objectif principal de ce projet était de fournir une éducation de qualité, d’améliorer l’environnement d’apprentissage et d’accroître les inscription en construisant un bâtiment scolaire entièrement équipé. Au vu de ce qui précède, le projet a déjà atteint tous ses objectifs.

Grâce aux projets de Nai Qala, les habitants des régions isolées et exclues du centre de l’Afghanistan sont en mesure de se forger un avenir meilleur. Pourtant, l’impact le plus important se fera sentir dans les années à venir. Les habitants de Sokhtagi sont fiers de leur école. Ils y ont contribué et le processus les a aidés à bâtir leur confiance. Maintenant, c’est à eux et à leurs enfants d’en faire bon usage.

Des matériaux durables

Minimiser l’impact énergétique de la construction en utilisant des matériaux locaux

Lors de la construction d’infrastructures communautaires, il nous tient à coeur de minimiser l’impact sur l’environnement. L’énergie nécessaire à la fabrication et au transport des matériaux peut non seulement augmenter de façon significative les coûts de construction mais surtout avoir un impact non négligeable sur l’environnement.

Le calcul de l’énergie grise prend en compte l’analyse du cycle complet de vie du produit : conception, extraction et transport des matières premières, transformation des matières et fabrication du produit, commercialisation, transport, usage et mise en œuvre et enfin, son recyclage éventuel. De ce point de vue, les matériaux locaux peu ou non transformés ont un net avantage sur les autres : la pierre, la terre, l’argile, la paille, le bois ou la laine sont des matériaux de construction qui peuvent à la fois répondre aux exigences modernes de la construction et qui ont une énergie grise très faible.

Dans les régions reculées du centre de l’Afghanistan, les distances de transports font grimper les coûts de l’énergie grise. La production de certains matériaux de construction contribuent à faire gonfler la facture énergétique et a un impact négatif sur l’environnement. L’utilisation de la pierre a ainsi été favorisée à celle de la brique en terre cuite dans la majorité des constructions de Nai Qala. Bien que l’argile soit un matériau disponible en quantité presque illimitée et entièrement recyclable, la cuisson de la terre est un processus énergivore, pouvant durer jusqu’à plusieurs jours, à des températures dépassant les 1000 degrés. Les fours sont parfois alimentés par du combustible fossile mais le plus souvent par du bois de régions déjà très arides, ce qui contribue à la déforestation.

Lors du choix de l’entreprise de construction et de la signature des contrats, les matériaux de construction sont soigneusement sélectionnés afin d’apporter sécurité et confort aux futurs utilisateurs du bâtiment tout en minimisant  l’impact sur l’environnement. L’école de Sokthagi est ainsi construite à partir de pierres extraites des montagnes environnantes et qui sont taillées sur place à la bonne dimension. Le gravier et le sable utilisé pour le mortier viennent de la rivière toute proche. Seul le bois pour la charpente, les fenêtres et les portes est transporté depuis d’autres provinces. La provenance des matériaux favorise ainsi l’écobilan positif de la construction.

Gagner de l’expérience dans la construction

Nai Qala engage toujours des ouvriers locaux pour participer à la construction d’infrastructures communautaires.

En plus de gagner de l’argent, les villageois apprennent aussi en travaillant. Les constructions de Nai Qala sont faites avec des techniques modernes qui sont souvent considérées comme une toute nouvelle façon de construire dans ces zones où les maisons traditionnelles sont faites de boue et n’ont souvent même pas de fenêtres.

Dotés de nouvelles compétences en construction, les villageois peuvent trouver des emplois dans différents types de chantiers. Quand une organisation à but non lucratif vient dans leurs villages, ils peuvent offrir leurs services ou alors trouver un emploi à l’extérieur du village, ce qui permet de ramener un salaire à la maison.

Le témoignage d’un travailleur.

« Je ne peux aller nulle part pour offrir mes talents de berger ou de coupeur de buissons de montagne. Ces nouvelles compétences dans la construction me donnent plus d’options d’emploi. Je trouve un travail et gagne de l’argent. »

Douce tradition à Sokhtagi

Cérémonie d’ouverture pour célébrer le début des travaux à l’école de Sokhtagi.

Le chef de la communauté locale ainsi que le ministre provincial de l’éducation ont déposé la première pierre. La tradition veut que la première pierre soit emballée de tissu rouge, noué d’un ruban, et soit accompagnée de bonbons.

Démarrage des travaux pour l’école de Sokhtagi

Les travaux viennent de commencer à Soktagi

Les villageois ont loué une machine de chantier et ont fait les travaux de terrassement afin que la construction de la nouvelle école puisse débuter: 6m de profondeur sur une superficie de 1300m2!

La cérémonie d’ouverture du chantier a eu lieu en présence de la communauté locale, du ministre provincial de l’éducation et, biensûr, des filles, futures bénéficiaires du projet.