2011 – Sar Assya

Une clinique pour Sar Assya – 2011

Après avoir passé beaucoup de temps à nous entretenir avec la population de la région et à nous mettre à l’écoute de ses préoccupations prioritaires, nous avons décidé d’élargir notre action à des initiatives dans le domaine de la santé

Alors que dans de nombreux pays, les populations disposent de soins de santé de pointe, il est révoltant de savoir que des conditions telles que celles de la région de Nawor existent encore au début du 21ème siècle. Sar Assya et les hameaux environnants sont très isolés, exempts d’infrastructures (aucune route, école ou clinique). Sa population survit néanmoins grâce à une modeste production agricole et aux transferts de fonds envoyés par des proches vivant à l’étranger.

Le centre de santé le plus proche se trouve à 6-8 heures de route. En cas d’urgence, il est rare qu’une voiture soit disponible et les conditions routières sont extrêmes. À pied, il faut deux jours pour atteindre Jaghuri, ce qui explique le taux de mortalité élevé à Sar Assya et aux alentours. Les conditions sont particulièrement critiques pendant les longs et durs mois d’hiver : les températures chutent à -20 degrés, les chutes de neiges sont abondantes, et les possibilités de transport sont presque inexistantes.

Un exemple pour illustrer cela: au cours de l’hiver 2009, une femme enceinte de la région avait besoin de soins urgents. 40 hommes du village se relayèrent pour la transporter sur un lit de fortune par-dessus les cols enneigés pour obtenir de l’aide. Malgré leur dévouement, ils n’arrivèrent pas à temps et la mère perdit son enfant.

Dispensaire de Sar Assya, Nawor, dans la province de Ghazni, centre de l’Afghanistan

Le dispensaire a été construit par l’Association Nai Qala entre avril et novembre 2011. L’inauguration a eu lieu en novembre 2011, en présence de la présidente de l’Association.

Le dispensaire de Sar Assya a été le tout premier construit dans le district de Nawor (nord de la province de Ghazni) et le personnel médical gère à présent un bassin de population de 20’000 personnes.

L’Association Nai Qala s’est engagée à couvrir les coûts de fonctionnement sur une durée de 3 à 5 ans, jusqu’à l’intégration complète du dispensaire dans le système national de santé afghan.

L’Association a achevé l’année sur une note encourageante. Nos projets ont été couronnés de succès, et nous sommes heureux de l’impact positif d’un projet en particulier, celui du centre de santé maternel de Nawor.

La région de Nawor est une des régions les plus reculées et sous-développées de l’Afghanistan. Il n’y a pas de route qui relie cette région au reste du pays. Les températures y sont trop basses pour faire pousser des fruits ou des légumes.

Un climat rude a forgé la vie des habitants et a contribué à l’un des plus haut taux de mortalité des femmes et enfants du pays. L’Association Nai Qala s’est engagée à construire et à soutenir ce dispensaire pendant quelques années.

Au début, de nombreux indigènes ont exprimé des réserves quant à l’installation d’un centre de santé; celui-ci représentait en effet une grande nouveauté. Aujourd’hui, après trois ans d’existence, la population a réalisé l’importance vitale du centre. La dissémination de l’information aux habitants sur des sujets liés à l’hygiène et à l’importance de la vaccination a été particulièrement couronnée de succès. Les gens regardent maintenant vers le futur avec espoir.

Statistiques Principales:

En 2014, 21’953 personnes ont reçu un traitement; parmi elles:

  • 1’004 femmes ont reçu des conseils et les vitamines nécessaires pour prévenir la malnutrition maternelle et infantile
  • 62 bébés sont nés en toute sécurité
  • 633 femmes et nourrissons ont reçu des vaccins (tétanos, coqueluche, hépatite, pneumonie et rougeole)
  • 670 mères ont reçu des conseils pré- et postnataux
  • De nombreuses autres maladies et affections ont été aussi traitées

Le dispensaire améliore de façon significative l’accès aux soins de santé. La population bénéficie d’un personnel soignant qualifié et bien formé, disponible dans un rayon proche. De plus et pour la toute première fois, ce personnel vit au sein de la communauté. Les habitants ne sont plus obligés de marcher de longues heures pour l’accès aux soins.

Les problèmes de santé de petite ou de moyenne importance peuvent être soignés sur place. Pour les interventions de soins aigus, les patients sont envoyés à l’hôpital de district de Jaghuri (province de Ghazni).

 

 

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